#7
Hallo Amsterdam

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Hallo Amsterdam

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Hallo Amsterdam

Dans ce nouveau city guide, c’est à Amsterdam que nous vous emmenons, vous les amateurs de vin. Vous y rencontrerez les fines gueules (sommeliers, cavistes, chefs) qui la régalent. Ceux qui, comme Crozes-Hermitage, ont le goût du bon vin et le souci de l’amitié ! Une ville qui vient certes après d’autres (Paris, Bruxelles, Londres, Berlin, Stockholm, Copenhague...) dans l’histoire de nos escapades... mais une ville incroyablement charmeuse et attachante ! C’est parti.

Les bars à vin d’Amsterdam

Une sélection de 9 bars à vin à travers les quartiers les plus tendance d’Amsterdam : Jordaan, Amsterdam Noord, De Pijp, Amsterdam Oost…

Aux quatre coins d’Amsterdam mais généralement en-dehors des grands axes touristiques, on trouve aujourd'hui des bars à vin hyper-attractifs qui tiennent souvent de l'adresse hybride, à la fois bar et cave à manger. On y croise peu de touristes mais surtout des locaux, attirés à la fois par l’esprit positivement bohème et par l’important travail de sourcing sur le vin comme sur le contenu de l’assiette.

Derrière le comptoir, s'affairent de jeunes professionnels, à l’esprit ouvert et au palais affuté, qui proposent une sélection de vins toujours très personnelle dans laquelle ceux de Crozes-Hermitage sont bien présents !

“Les jeunes Néerlandais veulent boire des vins qui sont bons... mais de façon cool !”

Thijs Van Vugt, caviste

4850

À Amsterdam Oost, 4850 est une adresse, drivée par le binôme Rikard Anderson et Daniel Schein, qui tient à la fois du café, du bar à vin et de la cantine à lunch. On y vient pour les assiettes inventives et l’attractive carte des vins.

4850.nl

Bar Centraal

 

Juste en face de De Hallen, le fameux food court d’Amsterdam, Bar Centraal est un lieu où l’on se bouscule pour avoir sa place. Au menu, des vins à la sensibilité nature revendiquée et une cuisine conviviale, entre pintxos et plats à partager.

barcentraal.nl

Café Modern

De l’autre côté de l’IJ, Amsterdam Noord vibrionne. La jeunesse alternative s’y donne volontiers rendez-vous, comme au Café Modern, cave à manger avec des assiettes bien dans l’air du temps et des vins ad hoc. De la convivialité pur jus.

modernamsterdam.nl

Glou Glou

Cinq ans à peine et le bar du bout du Pijp a déjà des allures d’institution. Ici, on parle volontiers français dans le verre et l’on se régale plutôt de quilles de copains que de grands crus classés, sur des tables en bois comme il se doit. La bonne franquette élevée au rang des beaux-arts.

glouglou.nl

Shiraz

À deux pas du quartier des musées d’Amsterdam, l’antre d’Anita Boezaard et Wim Wiersma propose une pléthorique sélection de cent-cinquante vins, dont quarante proposés au verre. Et la syrah, le grand cépage de Crozes-Hermitage, y tient la vedette !

shirazamsterdam.nl

Wijnbar Boelen

Valeur sûre, Jasper van Waardhuizen envoie depuis sa cuisine ouverte des plats sans chichi, qui font un bel écrin à la sélection de flacons du sommelier Martijn Boelen. Le plus vieux bar à vin d’Amsterdam (dixit les propriétaires) a gardé sa ligne classique mais n’en reste pas moins un repaire de choix.

wijnbar.nl

Wijnbar Paulus

De la terrasse, on aperçoit la vitrine de Glou Glou. Deux piliers du vin dans la ville gardant le détroit du Pijp… ou presque. Nous sommes ici chez monsieur Paul, apôtre du bien boire et de l’épître œnologique. Sa cave sans œillères appelle à la découverte.

wijnbarpaulus.nl

Winehouse Somm

Sascha Holzkämper a roulé sa bosse dans le monde des étoilés. On l’a vu chez Beluga à Maastricht, du côté de Londres chez Gordon Ramsay et à Amsterdam chez Bord’eau. Et puis il a voulu autre chose. Au bout du quartier De Baarsjes, sa cave à manger est un trésor bien caché, avec vins triés sur le volet et assiettes tout en fraîcheur.

winehousesomm.com

Worst Wijncafé

Quand on se décide à appeler son bistrot « saucisse », c’est qu’on est du genre à afficher ses convictions. Ce qui n’empêche pas Kees Elfring, qui a la tête rebelle, de servir, en plus d'une charcuterie bien choisie, des produits de la pêche pour accompagner ses belles quilles, amoureusement choisies !

deworst.nl

Les restaurants d’Amsterdam

La vie culinaire est de plus en plus intense à Amsterdam. Aujourd’hui, les bonnes adresses abondent et Amsterdam est une ville qui compte.

Pendant longtemps, Amsterdam eut la réputation d’être un désert gastronomique. Mais ça, c’était avant. Désormais, l’affiche culinaire a fière allure, mêlant précurseurs charismatiques et une nouvelle génération motivée et engagée !

Selon les lieux, les inspirations se révèlent variées, puisant à la fois dans les racines du pays (ses terroirs, les produits de la pêche) ainsi que dans des influences venues d'ailleurs, à l’image d’une ville qui combine un puissant sentiment identitaire et une forte dimension cosmopolite.

“À Amsterdam, il y a toujours du Crozes-Hermitage à la carte de mes restaurants préférés !”

Harold Hamersma, auteur du guide De Grote Hamersma

As

Aménagée dans une église désaffectée perdue au milieu d’un parc du sud de la ville, As (« cendre » en néerlandais) est le repaire du chef Sander Overeinder, dont les talents de rôtisseur laissent toujours pantois, comme la sublime carte des vins signée Déborah Schilperoort.

restaurantas.nl

Bak

On accède dans l’antre de Benny Blisto via les combles d’un ancien entrepôt. La promesse : une cuisine vive et précise qui a bien retenu la leçon scandinave et connaît ses gammes mais qui au final fait ce qui lui plaît. Et c’est ça qui plaît.
photo © Chantal Arnts

bakrestaurant.nl

C

C comme Celsius. Sur la carte, les plats sont classés par température, de -20° C à 200° C. Cuisson sous vide, vapeur ou au grill… La créativité est dans les modes de préparation mais aussi dans les ingrédients ou les inspirations multiculturelles.
photo © Jan Bartelsman

c.amsterdam

Café Binnenvisser

Du vin, de la bière et un menu qui change toutes les semaines. Bob Nagel et Maarten Bloem ont transformé ce café brun du Jordaan en une oasis pour ceux qui veulent épancher soif et faim.

binnenvisser.nl

Café Remouillage

Un ovni, une comète, un uppercut dans l’estomac. Sourire de bouddha et malice de singe agile, le missionnaire Jonathan Sparber est venu de l’Autriche danubienne pour redonner une fierté gastronomique aux sous-produits de notre époque : épluchures de légumes, bas morceaux de poissons... Un vrai chef anti-gaspi.

cafe.remouillage.com

Choux

Enfant prodige de la jeune cuisine néerlandaise, le chef Merijn van Berlo œuvre grandement pour positionner Amsterdam dans la géographie de notre temps, n’en finissant pas d’explorer les bordures de la cuisine créative, se risquant sans retenue sur des alliances osées mais toujours incisives.

choux.nl

De Kas

Les habitués du parc Frankendael, dans le polder de Watergraafsmeer à l’est d’Amsterdam, connaissent bien cette immense serre posée au bord de l’eau. C’est là, sous les verrières, que Bas Wiegel a planté les graines d’une cuisine végétale tout en pureté. Un restaurant à part.

restaurantdekas.com

Entrepot

Depuis sa cuisine format cinémascope sise au fond de l’immense salle aux allures de cantine, le chef Arvid Schmidt dirige son équipe à un rythme effréné, sans jamais se départir de son calme. Sublime carte des vins et menu brut de décoffrage.

restaurantentrepot.nl

Gebr. Hartering

Dans leur repaire façon table d’hôtes, les frérots Paul et Nick déclinent une cuisine aussi affûtée que leurs couteaux. Balance de boucher, comptoir en bois et trancheuse bien en évidence… Dans la salle aux faux airs de bistrot, on se fait forcément carnivore pour engloutir pièces de viande cuites à la perfection, terrines de collection et os à moelle en veux-tu en voilà.

gebr-hartering.nl

Guts

Ce restaurant de poche à la jolie façade en bois est la toute première adresse du trio fondateur du Breda Group. Les plats rock’n roll défilent, mis en lumière par des vins de haute volée. Une adresse pleine de générosité et de convivialité.
photo © Chantal Arnts

bredagroup-amsterdam.com/guts

Kaagman & Kortekaas

Kaagman & Kortekaas, c’est avant tout l’histoire de deux copains : Bram en salle et Giel aux fourneaux. Un néo-bistrot qui balance des plats sans compromis marqués par un tropisme terre-mer assumé et des quilles franches et droites.

kaagmanenkortekaas.nl

Rijsel

Voilà une décennie quasiment qu’Iwan Driessen met des poulets sur les broches en mêlant produits locaux, recettes de tradition et inspirations flamandes et françaises. Le résultat est toujours très appréciable avec des saveurs simples, droites et subtiles.
photo © Janus van den Eijnden

rijsel.com

Vermeer

Le chef anglais Chris Naylor surfe avec élégance sur la vague toujours difficile d’un fine dining version hôtel de luxe, accompagnée en salle par Bjorn van Aalst, potentiellement le meilleur hôte des Pays-Bas, un homme au sourire magique !

restaurantvermeer.nl

Wils

En cinq ans au Rijks, Joris Bijdendijk a fait du restaurant du plus grand musée de la ville un must. Avec Wils, le charismatique chef surprend avec un nouveau concept tout à base de feu, qui tient toutes ses promesses.

restaurantwils.nl

Zoldering

Tomas, Wout, Job et Joost, les quatre mousquetaires de Zoldering, ont composé une carte créative qui se joue des convenances. Les vins sont à l’avenant, élégants et amicaux. Un lieu d’où l’on repart en sachant qu’on y reviendra.

zoldering.nl

Déborah Schilperoort

La patronne de la bien-nommée cave Au Paradis a quelque chose de la figure de l’ange, le messager des dieux. Mais son dieu à elle, c’est Bacchus !

Tandis que dehors les derniers rayons de soleil s’attardent sur la treille accrochée aux murs de la façade, Joris, son compagnon, pose sur la table une assiette de saucisse de foie, spécialité d’Amsterdam. Déborah débouche alors une nouvelle bouteille, et raconte. « Il y a cinq ans, nous avons commencé à importer nous-mêmes quelques vins. Nous ne travaillons qu’avec des vignerons français, en bio ou biodynamie, toujours en direct. C’est un choix très clair, qui correspond à nos goûts et à nos convictions. Car nous voulons connaître et rencontrer les vignerons. Comprendre leur démarche, leur vision. » Dans une ville encore parfois trop sage, Déborah et Joris se posent en porte-paroles d’une certaine idée du vin.

« Il faut continuer à faire découvrir et à convaincre. Le vin se dit, il se raconte. C’est notre tâche, ce récit, cette transmission. Et je pense que les choses commencent, ici à Amsterdam, à bouger vraiment. Les changements en cours, nous allons même les sentir encore plus fortement dans les années à venir. » Alors que la nuit est maintenant tombée sur le Lijnbaansgracht, la voix de Bob Dylan résonne comme un écho lointain, tombé du ciel : « Trying to get to heaven before they close the door. » La porte d’Au Paradis ne ferme pas encore, il reste encore le temps, toujours, d’ouvrir une autre bouteille. Et dehors, le clocher de la Westerkerk, immuable, veille toujours sur le Jordaan…

au-paradis.nl

Joris Bijdendijk

Connu en France pour son passage dans Top Chef, le classieux chef du Rijks et du Wils est aussi un ardent activiste, qui entend porter (très) haut la tradition culinaire de son pays.

En France, on l’a croisé chez les Pourcel à Montpellier, au Clos des Sens à Annecy et même dans la saison 4 de Top Chef. Après cet Erasmus gastronomique, l’exubérant Joris Bijdendijk, de retour au pays, a connu une ascension ultra rapide, laquelle le pose en chef de file de la nouvelle génération de chefs néerlandais.

Après avoir décroché une première étoile au Bridges, c’est au Rijks, le restaurant du Rijksmuseum, qu’il prend sa pleine mesure, et celle-ci est conséquente. À nouveau une étoile au compteur et la démonstration qu’on peut envoyer chaque jour 130 couverts tout en pratiquant une cuisine de très haute volée.

Son iconique millefeuille de betterave, tomasu, beurre blanc et huile de tournesol passe même pour l’emblème d’une cuisine néerlandaise, gourmande et joyeuse, qui sait renouer avec ses origines. Mais pour Joris, pas question d’en rester là. Depuis octobre, il est aussi du Wils, une nouvelle aventure dont il a pris la tête. « Rijks restera mon bébé, j’y serai toujours aussi présent, mais ici je peux essayer d’autres choses, explique-t-il. Friso Van Amerongen et Erwin Oudijk assurent la cuisine au quotidien mais on travaille collectivement. En plus, le piano de cuisson a été aménagé autour de la vieille cuisinière à bois Godin que j’ai ramenée de la maison de mes parents, à la campagne. Ma cuisine, c’est aussi une affaire de racines ! »

rijksrestaurant.nl

Elske Mostert

Cette sommelière autodidacte, qui ambiance aujourd’hui la carte des vins du Maris Piper, fait figure d’égérie de la nouvelle génération des sommeliers néerlandais.

Peut-être parce que ses origines la ramènent à la ville de Gouda, Elske Mostert est une sommelière qui n’a qu’une boussole, celle du goût. Les querelles de chapelles, très peu pour elle. « L’essentiel, c’est le vin, et les hommes et les femmes qui le font. C’est ce qui me motive dans mes choix et c’est ce que je veux transmettre. Les seules questions que je me pose : est-ce que ce vin a du sens ? Est-ce qu’il a une énergie bien à lui ? Est-ce qu’il peut converser avec la cuisine du chef ? »

Pensionnaire du Breda Group depuis quatre ans, Elske supervise aujourd’hui la wine list des différentes adresses du groupe fondé par Guillaume De Beer, Johanneke Van Iwaarden et Freek Van Noortwijk, dont le Maris Piper. Elle y forme aussi le personnel de salle à la science des accords. « On veut que toute notre équipe puisse parler des vins, en conseiller selon l’accord recherché… Et on fait ça de façon très conviviale, en partageant entre nous nos impressions sur des bouteilles. C’est aussi comme ça que la transmission se fait. »

bredagroup-amsterdam.com/restaurant-maris-piper

Guillaume De Beer, Johanneke Van Iwaarden
& Freek Van Noortwijk

En moins de cinq ans, ces trois-là sont devenus chefs de bande en brouillant positivement les frontières du goût amstellodamois.

Ces trois-là sont des copains de toujours, devenus des fous de vin et de cuisine. Pour eux, l’aventure à Amsterdam démarre en 2015 avec l’ouverture de Guts, une première adresse tout en haut de la trépidante Utrechtsestraat. Ils doublent très vite avec une deuxième à l’esprit néo-bistrot : Breda, du nom de la ville de leur enfance. Breda, c’est un vrai bel endroit. Guillaume, le préposé aux fourneaux, y distille une cuisine locavore d’une justesse remarquable. Les plats, impeccables, sont en équilibre sur le fil de la modernité, jamais dans la prétention et toujours dans une folle générosité. Et ça marche, avec un public qui répond présent.

Depuis, le trio multiplie les projets. Il en inspire aussi, qui essaiment dans toute la ville un état d’esprit nouveau, animé par un sourcing de qualité qui valorise les différents terroirs du pays. « Nous n’avions pas vraiment programmé tout ça, confie Johanneke. Nous avons surtout suivi nos envies sans nous poser trop de questions. Et si nous sommes maintenant un groupe qui compte plusieurs restaurants et plus de 80 employés, nous n’avons jamais fait de concession sur la qualité comme sur la régularité. » Freek confirme : « Nous sommes de vieux amis, nous pouvons tout nous dire sans prendre des pincettes. quand quelque chose ne marche pas, nous changeons. Sans orgueil. »

bredagroup-amsterdam.com/breda

Daphne Oudshoorn

À 32 ans, la jeune sommelière du 212 est déjà l’une des grandes figures de la sommellerie hollandaise.

Cette fan des grands vins de terroir a fait ses classes, en bonne élève, au contact de la fine fleur de la cuisine amstellodamoise. Comme chez Bord’eau, longtemps la grande adresse des rives de l’Amstel où elle officie auprès du chef Bas van Kranen. La collaboration est une réussite, permettant au concept du fine dining d’accéder au raffinement absolu.

Elle y rencontre aussi Richard Van Oostenbrugge. Le couple, qui rêve de casser quelques codes, aspire à voler de ses propres ailes. Ce sera le 212. L’adresse, ouverte avec l’ami Thomas Groot, voit le jour en 2018, à quelques centaines de mètres de Bord’eau, et toujours sur les rives de l’Amstel.

« À Amsterdam, la scène culinaire néerlandaise reste encore assez classique, mais la clientèle est de plus en plus prête à découvrir des choses nouvelles. » Au 212, l’agencement – un bar encadre la cuisine – et le service – fait par les cuisiniers – laissent du temps à l’équipe de salle pour s’occuper des clients et présenter la dense carte des vins. « Maintenant, nous sommes tous un peu des sommeliers… » Pour chaque assiette, Daphne propose plusieurs pistes d’accords avec une sélection de vins servis au verre, qu’elle classe en deux gammes de prix. « Au début, nos propositions étaient très variées, et certaines pouvaient dérouter. Nous sommes donc revenus à un choix un peu plus conventionnel, mais toujours en osant la nouveauté et toujours en discutant avec Richard. Car au 212, le vin est d’abord sélectionné pour matcher avec notre cuisine. »

212.amsterdam

Icone vins crozes-hermitage