#1
Syrah en capitale

#1
Syrah en capitale

#1
Syrah en capitale

#1
Syrah en capitale

Le vin de Crozes-Hermitage a cette élégance rare, celle qui souligne l’instant. Qu’il soit intime, amoureux, amical ou festif, le moment est sincère. Avec, pour complice, la Syrah des belles terrasses rhodaniennes, gourmande et croquante, qui donne envie de mordre la vie, Paris se prête au jeu. Pour peu qu’on n’oublie pas, en quelques mots empruntés à Georges Brassens, que « le meilleur vin, c’est celui qu’on partage », l’esprit d’un Crozes-Hermitage.

François-Xavier Demaison
« Je suis un barjot de vins ! »

L’humoriste parisien aime chiner dans les caveaux de la vallée du Rhône. Il y déniche vignerons de vérité et vins de caractère. Mais aussi de belles histoires.

Sa bonhommie est une aura qui agit comme la trace d’un parfum, et qui diffuse une joie de vivre certaine. L’ex-Coluche de cinéma a fait ses classes à la fois à Sciences-Po et au Cours Florent (c’est déjà plus « raccord ») avant de se lancer sur scène. Mais sans jamais oublier d’entretenir comme il se boit sa passion pour les vins d’homme. « Je suis un barjot de vins depuis que j’ai dix-sept ans ! Et depuis, la curiosité de mon palais augmente sans cesse ».

Comme d’autres courent les brocantes, François-Xavier Demaison chine chez les vignerons, discute, déguste avec eux, déniche et rapporte à Paris des trésors à partager entre potes. « Faire découvrir un vin à quelqu’un, c’est lui dire  "je t’aime" ! », s’exclame-t-il. Verre en main et verve aux lèvres, il évoque, avec une émotion non feinte, les souvenirs des rencontres passées, souvent avec la vallée du Rhône, dont il aime les vins puissants, pour décor.

« J’en bois chaque fois que je peux », lance-t-il l’œil ravivé. « Rien de tel, pour entrer en contact, qu’un vin dont le capital confiance nous plonge dans le cercle vertueux de la vie. Le but étant de ne pas décevoir, mieux vaut taper juste dans ses choix ! » La générosité et la simplicité sérieuse des Crozes-Hermitage aident en cela. Tout comme la complicité qui pousse François-Xavier à textoter à ses amis les références des jolies découvertes.

Déclaration d’amour aux vins vrais des vignerons pétris de passion, le sketch « Le sommelier » est à l’image d’un homme, sensible et profond, qui sait ce que partager veut dire. Car qui dégaine son smartphone pour vous montrer les photos des quilles bues ces derniers jours comme on montre les gamins à la plage est vraiment digne de confiance. 

Léon Mazzella

« Les Crozes-Hermitage
donnent envie d’embrasser. »

Ancienne monteuse de cinéma et cuisinière de bistrot, Elodie Cadiou a ouvert en juin 2012 sa propre cave : « Et si Bacchus était une femme ». Elle assume ses choix !

Pourquoi cette enseigne ?
Quand elles goûtent un vin, les femmes expriment leurs sensations, les hommes sont plus techniques, cherchent les défauts… J’ai un rapport très animal au vin, je ressens intimement les vins que je choisis. Le vin, pour moi, c’est d’abord un nez, une histoire, une découverte.

Parmi vos références, vous avez plusieurs Crozes-Hermitage. Qu’est-ce qui vous plaît en eux ?
J’aime leur côté très fruit, très velours et leur belle fraîcheur. Ils présentent à la fois une douceur et une vivacité, un croquant, un mordant. Ce sont des vins qui donnent envie d’embrasser.

Ah bon ?
Je vais vous raconter une anecdote. Quand je travaillais à L’Alcazar, j’ai reçu un jour un beau couple de quadras très amoureux. Ils m’ont demandé de choisir le vin. J’ai fait à l’inspiration, j’ai choisi un Crozes-Hermitage, tout en fruit, en volupté. Dès qu’ils l’ont goûté, ils ont été ravis, ils voulaient savoir pourquoi je l’avais choisi. J’ai attendu la fin du repas pour le leur dire : « Quand je vous ai vus, j’ai pensé à ce vin parce que c’est un vin qui donne envie d’embrasser. » Ils ont éclaté de rire et m’ont remerciée.

Et si Bacchus était une femme – 119, rue Monge – Paris 5e

Texte : Marc Médevielle

Délices sur le pouce

Au comptoir des bistrots ou dans l’ambiance feutrée des épiceries-cantines, petites portions raffinées et vins au verre font bon ménage sans le moindre complexe.

Au homard dans les lieux les plus smarts, le club-sandwich retrouve du poil de la bête. Les tapas font tache d’huile dans les bistrots de quartier comme dans les bars des palaces. Les tartines se déclinent sur tous les tons… Les faits sont là, le grignotage gagne rapidement du terrain. Mais pas au détriment du plaisir ! Fraîcheur des produits et précision des saveurs aiguillonnent les choix des blogueurs gastronomes et des chroniqueurs à l’affût.

« L’important, au-delà du goût, c’est qu’il y ait une histoire à raconter », s’accordent à dire la plupart des patrons de bistrots et épiceries-cantines qui ont le vent en poupe. Pour ça, rien de tel que le retour à l’origine. En témoigne la vogue du burger à la viande d’Aubrac. Et celle du jambon ibérique, de la boutargue et des sauces soja de petits producteurs. Bref, les terroirs offrent leurs solides repères aux esprits déboussolés par l’incertitude des temps. A ce jeu, les vins enracinés flairent le nouveau souffle, surtout quand, tels les Crozes-Hermitage, ils sont d’humeur décomplexée.

Marc Médevielle

58 Quality Street

L’esprit street food façon Sylvain Sendra, jeune chef étoilé. La clientèle de 58 Quality Street profite des matières premières et de l’audace japonisante du chef, dans un style simplifié et une ambiance cosy.
58 rue de la Montagne Sainte-Geneviève, Paris Ve

Bliss

Au Bliss, dans le quartier des Halles, la déco joue sur les métissages chaleureux. Entre 9h et 2h, on a le choix entre petits plats de terroir, pizzas affriolantes ou planches de charcuterie et fromages.
8 rue Coquillière – Paris 1er

L’Abri

A L’Abri, mini-cantine post-industrielle, Katsuaki Okiyama a ses fans, qui adorent se voir imposer le contenu de l’assiette. Par exemple, le mix betterave, salade, crabe, yuzu, miel et cacao !
92 rue du Faubourg Poissonnière – Paris 10e

Le Petit Vendôme

À deux pas des grands joailliers de la place, le Petit Vendôme est le temple du sandwich à l’ancienne, de préférence avec les spécialités auvergnates.
8 rue des Capucines – Paris 2e

Jeanne B

Produits originaux triés sur le volet, cuisine épurée, équipe tonique, décor classieux et une sélection pointue de vins en magnum : l’épicerie-cantine Jeanne B a trouvé la martingale pour rameuter les gourmets de Montmartre.
61 rue Lepic – Paris 18e

Le Brio

En deux ans, Fabien Held a fait du Brio le pôle magnétique d’un pan très tranquille de la butte Montmartre. De 7 h à 2 h du mat’, tout le quartier y trouve son compte dans une ambiance joyeusement éclectique.
216 rue Marcadet – Paris 18e

Cosi

Ouvert non-stop de midi à 23 h, le Cosi joue la carte du sandwich original : dix-sept propositions de 5,50 € à 8 € à emporter ou savourer à l’étage.
54 rue de Seine – Paris 6e.

Da Rosa

Da Rosa est l’épicerie-cantine chic de Saint-Germain. Pan tomate, jamón ibérico et vin au verre se taillent la part du lion sur les petits guéridons noirs.
62 rue de Seine – Paris 6e

Willi’s Wine Bar

Mark Williamson est un pionnier. En 1980, alors qu’il existe très peu de bars à vins à Paris, il ouvre Willi’s Wine Bar, un bistrot qui propose une majorité de vins de la vallée du Rhône. Ici, les Crozes-Hermitage sont une valeur sûre.
13 rue des Petits Champs Paris 1er

La viande se rebiffe !

Les viandards se rebiffent  et célèbrent, avec un brin d’insolence, le retour en verve de la viande dans nos assiettes.

À l’heure où l’on ne parle que de fruits, légumes et laitages, la viande se rebiffe. De la rouge à la blanche, du bœuf de cinq ans, longuement maturé, au veau élevé sous la mère et au tendre agneau de prés-salés, du Bourbonnais, du Poitou, des Pyrénées, de Provence ou d’ailleurs, sans oublier le roi cochon qui fait un retour marqué, le magret de canard et toutes les volailles, poulet rôti en tête, les gourmands se régalent.

Une bonne viande et un verre de vin rouge requinquent et remontent le moral. Du plus raffiné des pigeons sur canapé au plus simple des steaks hachés, la viande s’adapte à tous les budgets, toutes les occasions et tous les goûts. Et se marie superbement avec les bons vins rouges, Crozes-Hermitage en tête.

Elizabeth de Meurville

Crozes-Hermitage rouge, jeune ou puissant, accompagnera chaque viande parfaitement.

Soyeux

« Je conseille volontiers un Crozes-Hermitage sur notre plat fétiche, le canard au sang : une cuvée assez complexe et un peu évoluée, de plus de dix ans. Sa texture soyeuse fera écho à celle de la chair du canard et sa rondeur contrebalancera la petite amertume apportée par le foie du canard. Un millésime 2001 tiré de vieilles vignes en coteaux fera un joli mariage avec ce canard dont il accentuera le petit côté giboyeux. »

David Ridgway, chef sommelier de la Tour d’Argent (Paris 5e)

Sauvage

« Personnellement, j’aime le Crozes-Hermitage sur la côte de porc ou de veau. Sa saveur soyeuse et poivrée répond bien au gras de la viande. Son élégance accompagne également bien les volailles et même les gibiers à plumes comme le perdreau ou la grouse dont il partage le petit côté sauvage. »

Benoît Gauthier, chef du Grand Pan et du Petit Pan (Paris 15e)

Poivré

« Pour changer de l’entrecôte, plébiscitée par mes clients, je pense à un morceau goûteux, un onglet bien rassis, ou au contraire, tout frais, une bavette, une hampe… Un “morceau du boucher pour les clients” comme la poire, le merlan ou l’araignée, ou mieux encore, un “morceau du boucher pour le boucher” comme le paleron, bien épluché et juste poêlé aller-retour. Avec un Crozes-Hermitage élégant et poivré, c’est royal ! »

Hugo Desnoyer, boucheries Desnoyer (Paris 14e et 16e)

Velouté

« Nous avons une douzaine de vignerons de l’appellation à la carte. Depuis une trentaine d’années, nos clients ont un faible pour ces vins. Mais pour atteindre le plaisir, il faut bien choisir : une cuvée bien structurée aux tanins puissants sur une viande bleue ou saignante, une cuvée plus souple et veloutée sur une viande à point. »

Hugo Boulay, sommelier à la Maison de l’Aubrac (Paris 8e)

Épicé

« Sur les viandes rouges de chez Tim Wilson, dans le Yorkshire, que choisit Yves-Marie Le Bourdonnec, les Crozes-Hermitage sur le fruit vont aux viandes tendres, sans trop de gras ni de persillage, par exemple la joue de bœuf au foie gras. Les Crozes plus épicés escortent avec maestria une entrecôte, voire une côte persillée. »

Aurélien Cazes, sommelier au Beef Club (Paris 1er)

Fruité

« Qu’elle vienne de Challans ou d’Auvergne, la pintade est une volaille superbe qui s’accorde très bien avec un Crozes-Hermitage soyeux et fruité, à la finale poivrée. Il y a d’ailleurs une spécialité de pintadeau dans la Drôme mais je n’en ai pas. Je ne serai pas contre si je trouvais un bon producteur ! »

Manu Berichel, volailler au Coq Saint-Honoré (Paris 1er)

Puissant

« Un vin de trois ans, élancé, au fruit pur, frais, épicé et aux notes de poivre blanc, à la puissance sauvage délicatement contenue, offre un accord tout en élégance avec la viande du pigeon de Mesquer, rassie deux semaines, cuisse confite et poitrine rosée, soulignée d’une purée d’abats (foie de pigeon, pancetta et lard) cuite avec le jus de pigeon et passée au tamis fin, des baies de cassis et du chou. »

Antonin Bonnet, chef du Sergent Recruteur (Paris 4e)

Icone vins crozes-hermitage